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lundi 11 décembre 2006

Présidentielle : ils ne sont plus que ...39.


L'amour,
c'est regarder ensemble
dans la même direction, dit-on...



Après la conclusion d'un accord politique avec le PS en vue des élections de 2007, accord qui vise à "définir un programme de législature qui constitue une alternative durable à une politique de la droite", Jean-Pierre Chevènement (à gauche) , président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), a annoncé ce dimanche sa décision de ne pas se présenter à la présidentielle et de se rabattre sur la candidate socialiste.
Il avait été accusé d'avoir favorisé l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle de 2002. Alors le vieux lion de Belfort nous rassure, sauf si nous déchiffrons le message subliminal: "Personne ne me forçait à être candidat. Personne ne me force à retirer ma candidature (...) au profit de Ségolène Royal", a déclaré Jean-Pierre Chevènement devant des militants de son mouvement réunis en convention nationale à Paris. Sorti de son coma, il a ajouté qu'il le faisait "en pleine conscience pour ouvrir la voie à un dynamisme positif au premier tour". Soucieux d'éviter une dispersion des voix de gauche comme au premier tour de la présidentielle en 2002, le premier secrétaire du PS, François Hollande, avait appelé l'ancien ministre de l'Intérieur à renoncer à briguer une nouvelle fois l'Elysée, sans le forcer, rappelons-nous... Il se réjouit donc maintenant que Marie-sEGOlène soit la bénéficiaire de ce renoncement. "Est-ce que ce ralliement peut permettre la victoire? Je le crois même si cela ne pèse plus autant qu'en 2002", a estimé François Hollande. Mais il ne flatte pas Chevènement, car nuit s'il maintient sa candidature (2002), mais est rappelé à la modestie lorsqu'il se retire: "Les petits ruisseaux font les grandes rivières", a gentiment ajouté Flamby 1er pour en terminer et l'achever.
"J'ai veillé à ce que Jean-Pierre Chevènement, son mouvement, le MRC et le PS puissent trouver une candidature commune en l'occurrence la candidature de Ségolène Royal", a indiqué Flamby 1er. Qui souligne enfin que cet accord a été conclu "par l'intelligence". La sienne ? Non, plutôt celle ‘du petit ruisseau’…
Le volet électoral de l'accord entre les deux formations prévoit en effet des ententes pour les législatives de juin avec dix circonscriptions réservées à des candidats du MRC soutenus par le PS, qui seront donc des candidats communs aux deux partis. Le MRC s'engage en outre à ne pas présenter de candidat dans les circonscriptions où le député sortant est soutenu par le PS.
L’intérêt général est passé après l’intérêt particulier de Chevènement qui essaie ainsi d’assurer sa survie car son ancienne circonscription dans le Territoire de Belfort était passée au PS en 2002… L’abandon de Chevènement et cette magouille pour les Législatives permettront-ils peut-être de sauver ce qui reste de son parti. C’est en tout cas le but de la manœuvre, mais ses électeurs suivront-ils ? Le gagne-pain du battu de 2002 n’est pas le gagne-pain de l’électeur MRC…

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