POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 3 août 2006

Médecins à notre charge.
Accord alarmant! Décision ubuesque! On ne croyait pas cela possible...
Certaines catégories de médecins du privé sont en grève depuis le 24 juillet, obtiennent d'énormes avantages sur notre dos... et poursuivent la grève!
Ils veulent charger la bourrique encore plus!
Voyons de plus près.
I- Hausse des tarifs.
A partir du 1er août 2006, la consultation auprès d'un médecin généraliste coûte plus cher : le tarif passe de 20 à 21 euros, pour toute personne de plus de 6 ans. Le prix applicable aux enfants s'échelonne en fonction de l'âge :- moins de 2 ans : 26 euros, - de 2 à 6 ans : 24 euros.
Le taux de remboursement restant inchangé pour les assurés, cette hausse d'un euro coûtera à l'Uncam (Union Nationale des Caisses d'Assurance Maladie) quelque 210 millions en année pleine. Et qui finance la CNAM ?
Les revendications tarifaires des médecins libéraux demeurent fortes. Plusieurs syndicats ne voient dans cet accord qu'une étape vers la consultation à 23 euros. L'Unof (branche généraliste de la CSMF) demande en outre la revalorisation de la visite à domicile d'un euro au 1er août (30 à 31 euros), faute de quoi elle "lancerait un mouvement de protestation".
La surenchère des praticiens du privé est bien réelle, quoi qu’en disent les grévistes nantis. Principale pierre d'achoppement : la revalorisation de leurs tarifs. Ils dénoncent la non-application d'accords signés en août 2004, intégrant cette revalorisation.
"Si vraiment nous étions dans une situation privilégiée et des nantis, les jeunes se bousculeraient au portillon pour venir faire chirurgie, or c'est le contraire. Depuis quelques années, les jeunes ne veulent plus faire ce métier dans ces conditions-là, et on les comprend", a expliqué Philippe Cuq.
La vérité, c’est qu’à l’époque des 35 heures, les jeunes ne veulent plus travailler qu’accessoirement et gagner royalement: rien de particulier à ce métier.
Et la grève continue !
II- Prise en charge des assurances des praticiens du privé.

L'impensable peut arriver.
L'assureur Xavier Bertrand,et provisoirement Ministre de la Santé, a pourtant annoncé par ailleurs que les primes d'assurance des chirurgiens, anesthésistes et gynécologues du privé pourront être prises en charge jusqu'aux deux-tiers (pharaonique !) par la Caisse nationale d'assurance maladie. "Maintenant, les professionnels de santé sont à l'abri de toute augmentation de tarifs de primes d'assurance", s'est félicité Xavier Bertrand. Il a également demandé "une vraie modération" aux assureurs pour éviter que la flambée des primes ne se poursuive.
Il ne nous a en revanche pas demandé notre accord pour mettre la main dans notre poche…
Pourquoi les assurances montent-elles en flèche ? Les praticiens ne sont plus à l’abri de poursuites judiciaires pour faute médicales. Les procès se multiplient et les profits des assureurs sont mis à mal. Ainsi donc, plus les plaignants seront nombreux plus les assurances augmenteront. Or, ce sont les plaignants, qui cotisent aux caisses d’assurances, qui paieront pour que les assurances n’en soient pas de leurs poches. De quoi calmer les ardeurs procédurières des assurées. Et permettre aux médecins de se mettre le doigt dans l’œil dans leurs diagnostics et d’abandonner leurs outils dans nos …rectums.
Plusieurs syndicats se sont émus jeudi du compromis sur les primes d'assurance trouvé la veille entre le ministre de la Santé et les syndicats des praticiens du secteur privé en grève.
- Un dispositif sur lequel la CFTC s'est déclarée "extrêmement réservée". "Les assurés sociaux n'ont pas à prendre en charge les risques professionnels des praticiens", estime le syndicat. "Au moment où chacun est appelé à réaliser des efforts dans le but de maîtriser les comptes de l'assurance maladie, un engagement clair doit être pour le moins trouvé", ajoute la CFTC dans un communiqué.
- De son côté, la CFDT "désapprouve" que le "gouvernement se serve" dans les caisses de l'Assurance maladie. Elle réclame l'octroi d'une "enveloppe supplémentaire correspondant aux dépenses que va engendrer cette décision afin que les engagements du Parlement en matière de dépenses maladie soient respectés".
-Même Philippe Cuq, président de l'Union des chirurgiens de France (UCDF), reconnaît que le système retenu est "un peu étrange" mais surtout qu'il ne ramènera pas les assureurs à plus de raison dans leur politique tarifaire.
"Cette solution immédiate satisfait financièrement les praticiens qui ne pouvaient plus payer les assureurs mais réfléchissons bien que c'est de l'argent de l'assurance-maladie qui va chez des assureurs privés. Ce sont les assurés sociaux qui vont régler la facture", a-t-il expliqué sur France 2.
Après huit heures de discussions au ministère de la Santé et malgré l'accord sur les primes d'assurance, les syndicats des chirurgiens (UCDF), des anesthésistes libéraux (AAL) et des gynécologues et obstétriciens (SYNGOF) du secteur privé ont appelé à poursuivre le mouvement de grève lancé le 24 juillet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):