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vendredi 21 avril 2006

Les ‘grands frères’ du mouvement étudiant:
ce que les jeunes ne savaient pas.
La plupart des étudiants ne sont pas les victimes du manque de respect qu’ils croient.
Le respect aurait été de ne pas tenir le plus grand nombre d’une minorité d’exaltés dans l’ignorance des réalités du mouvement, dont le CPE n’est que prétexte, pour mieux les entraîner et les manipuler, à des fins qui leur échappaient.
Dans de nombreux lycées et facultés, certains lycéens ou étudiants sont actifs et suscitent la sympathie du plus grand nombre, sans que ces derniers sachent que les plus militants d’entre eux ont été repérés, parfois dès le collège, et poussés à la prise de responsabilités par des profs militants attentifs et des Conseillers Principaux d’Education zélés, en préparation des élections de délégués-élèves, pour lesquels des heures de formation sont réglementairement prévues. D’autres sont issus de milieux familiaux qui assurent cette formation politique, avant d’être syndicale.
Les meneurs anti-CPE nous en font encore la démonstration.

- Entre les mains du PS, tendance gauche radicale.
L’UNEF, syndicat étudiant (tendance ‘majorité nationale’ au PS), est politiquement très marqué et sous la coupe de Benoît Hamon député européen, membre et porte-parole du courant NPS (Nouveau Parti Socialiste -NPS, mené par les St-Just-Montebourg et Vincent Peillon, jeunes loups qu’on ne réintroduirait pas dans nos montagnes voisines).
Riton Emmanuelli (tendance ‘transformation sociale’ au PS) n’est jamais loin. Evidemment, son caractère avenant n’est pas spécialement sympathique aux étudiants puisqu’ils ignorent qui mène la danse. La vitrine Julliard suffit à la masse des étudiants qui ne seront jamais chercheurs de la vérité, mais seulement des suiveurs hurlants. Il ne fait que succéder en 2003 à son mentor…Julien Dray, ancien président de l’Unef lui-même. A qui le tour? Pas de souci à se faire, les petits ne sont jamais livrés à eux-mêmes.
Son président , est le fifils d’Arlette (non pas celle que vous croyez !), mais A. Arnaud–Landau, maire PS du Puy-en-Velay. Pourquoi P'tit Bruno s’appelle Julliard ne vous regarde pas, pas plus que les raisons qui l’avaient fait s’encarter au PS sous un autre nom. On se croirait à la LCR qui se régale de transparence tout en préférant l’anonymat et les faux noms. Ce ne sont pas des gens comme nous autres : mais qu’ont-ils donc à cacher au peuple, tous ces purs ?

- Entre les mains du PS, encore, mais tendance contre nature LCR-PC
La FIDL , syndicat lycéen en apparence mené par Tristan Rouquier, est en fait l’émanation des ex-UNEF-ID (OCI, trotskiste) et UNEF-SE (PC) et, comme SOS-Racisme et Ni putes ni soumises, sous l’influence directe de Julien Dray, député de l’Essonne (91), vice-président du Conseil Général chargé de…la jeunesse et porte-parole du PS. J. Dray, faut-il le rappeler, est un transfuge de la LCR (mais on dit bien ‘LCR un jour, LCR toujours’), avant de devenir lui-même secrétaire général de…l’UNEF.

- Entre les mains du PS, toujours, mais tendance Strauss-Kahn
La présidente de la Confédération étudiante (CE), Julie Coudry, a moins bien supporté la tutelle des ‘grands frères’, que P’tit Bruno, mais n’a pas réussi à s’émanciper. La CFDT l’a recueillie et DSK l’a reconnue, avec l’accord du papa artiste et de maman conseillère principale d’éducation (CPE).

- Et la tendance Marie-SEGOlène Royal ? C’est pour bientôt !

- Entre les mains du PC
L’UNL est la chose de la CGT, donc du PC. Karl Stoeckel reçoit ses ordres directement de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, mais a reçu de son père allemand et de sa mère malaise une formation selon la pédagogie de Rudolf Steiner. Son frère, quant à lui, s’est orienté vers l’anarchisme. Le jeune Karl a donc été conçu et programmé pour l’action révolutionnaire.

-Entre les mains de l’UDF, pendant un temps
François Bayrou, docte ex-ministre et puant prétendant à la présidence de la République, ne pouvait pas ne pas avoir un syndicat à sa dévotion : ce fut la FAGE, une association.
Mais çà n’a pas duré. Comment les étudiants ont pu se passer de lui, je l’ignore. C’est Jean-François Martins qui est à leur tête.

Par conséquent, on ne devient pas président d’un syndicat lycéen ou étudiant pour d’hypothétiques qualités personnelles : c’est une affaire de famille ou bien on se coopte. Certains pensent qu’on se reproduit entre soi. En somme, ce n’est pas encore là, à gauche, que vous trouverez une illustration de la démocratie…
Les lycées et facultés sont les éprouvettes où sont artificiellement fécondés des produits de manipulations politico-syndicales très peu démocratiques, car, si l’identité des donneurs est gardée quasiment secrète, ils ne sont pas des inconnus. Leurs meneurs sont les rejetons de familles de l’aristocratie militante, qui se succèdent souvent de père ou mère en fils ou fille, perpétuellement recomposées et ces organisations sont l’enjeu de rivalités syndicales et d’appétits politiques entre des parents en lutte permanente, voire en instance de divorce et parfois même séparés.
On n’oubliera pas qu’au départ du mouvement anti-CPE, ni la FIDL, ni la FAGE, ni la Confédération Etudiante n’avaient été associés : hégémonique, l’UNEF, qu’allez-vous imaginer ?
En revanche, l’UNL était acceptée par l’UNEF: ce qui montre, si besoin, de quel côté penche l’Unef, et il serait donc probablement malveillant de parler de favoritisme à propos du petit dernier du PC.
Leurs manifestations sont nécessaires au développement des syndicats étudiants, comme elles le sont à la promotion des hommes politiques.
La FIDL est née en 1987 à la suite de la mobilisation de 1986 contre le projet Devaquet, mais a végété jusqu’en 2005.
L’UNL fut créée par Michaël Delafosse en 1994 à la suite des manifestations contre le CIP, et compte 5 000 adhérents à la suite des manifestations lycéennes du printemps contre la loi sur l'école.
Un nouveau syndicat pourrait bien apparaître à la suite des manifs anti-CPE, à moins qu’une énième scission ne s’opère.
Elles permettent aussi de renflouer les caisses parfois très déficitaires. Pourtant, ce sont les contribuables, et non les fauteurs de troubles, qui paient la casse anti-CPE.
Tous les syndicats et partis politiques ont leurs réseaux étudiants qu’ils téléguident davantage en fonction de leurs propres intérêts que de ceux des étudiants.
Strauss-Kahn et Bayrou sont candidats à la présidence.
Dray et Thibault travaillent en sous-main, soit pour Marie-SEGOlène, soit pour la camarade Buffet.

Au total, la contestation étudiante orchestrée par les 12 organisations aura permis au PS de meubler en attendant de combler le vide de son programme et à l’ensemble de la gauche de s’unir en attendant de se désunir.
Et les étudiants dans tout çà ?

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